Francie Nolan croît comme une fleur délicate dans un faubourg de New York.
L’existence est bien rude pour la famille Nolan! La mère de Francie ploie sous le travail. Son père, pourtant si bon, a bien du mal à faire vivre les siens avec son maigre salaire. Et son jeune frère Neeley, que deviendra-t-il plus tard ?
Pourtant, Francie goûte une sorte de bonheur. Un bonheur durement conquis. Lorsqu’elle veut, par exemple, s’acheter la moindre petite chose, n’est-elle pas obligée, pour se procurer un peu d’argent, d’aller vendre des bouts de ferraille au chiffonnier du coin ?
Mais Francie cache, sous une frêle apparence, beaucoup d’optimisme et d’énergie. Et, parce qu’elle sait aimer et lutter, elle s’arrache et arrache les siens aux griffes du malheur.

Livre attrapé au hasard dans ma librairie. La quatrième de couverture me plaisait.

L’histoire d’une fille pauvre au milieu de sa famille et de son quartier. Le rythme des différentes parties semble suivre le rythme de la vie et des années de la jeunesse : on prend d’abord le temps de vivre, puis avec l’adolescence, tout s’accélère, on perd le contrôle, et on se retrouve adulte, une personne assez différente de l’enfant qu’on était, sans bien réaliser comment on en est arrivé là. La conclusion est assez intéressante sur ce plan, où le personnage principal, tout juste adulte et sur le point de « changer de vie », se retrouve face à une fillette qui est exactement dans le même statut qu’elle-même au même âge.
Certes, je n’ai pas trouvé de grande « passion » dans le style d’écriture (à cause de la traduction, peut-être ?) ni dans le fil directeur de l’histoire assez plat et linéaire. Mais à part ces deux petits bémols, j’ai adoré. C’est un excellent roman d’apprentissage, le genre qu’on a envie de faire lire à ses enfants pour les faire réfléchir sur la vie, notamment via quelques passages de dialogues assez riches.

Tenez, un petit extrait :

Parce qu’il faut développer chez l’enfant cette chose si précieuse qui s’appelle l’imagination. L’enfant doit avoir son monde secret où vivent et se meuvent des choses qui n’ont pas existé. Il est nécessaire que l’enfant croie, qu’il commence par croire à des choses qui ne sont point d’ici-bas. Il faut que, lorsque ce monde lui paraîtra trop laid pour y vivre, il puisse remonter en arrière et vivre par l’imagination.

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