20190522_092529Le dernier bouquin a m’avoir procuré des émotions aussi vives, c’était déjà de Valérie Tong-Cuong, avec Pardonnable, Impardonnable. Je m’étais alors dit « quel talent ! » et je m’étais vite procuré un autre de ses romans, L’atelier des miracles, qui m’a laissé de marbre. J’ai donc craint d’être déçu et d’estomper la magie du souvenir de ma première lecture si je lisais un nouveau bouquin de cette auteure.
Et puis sur un marché aux puces, le hasard a mis Par amour entre mes mains, et j’ai pensé « allez, pourquoi pas… »

Grand bien m’en a pris ! Quelle claque ! Quel tourbillon d’émotions ! C’est à la fois passionnant de découvrir des détails de cette facette méconnue de la Seconde Guerre Mondiale (la destruction du Havre), mais c’est surtout brillant dans le récit des vies de cette famille ! A travers les regards et les voix d’enfants et de leurs parents, Valérie Tong-Cuong nous transporte du Havre à la campagne normande, à l’Algérie, au sanatorium. Elle y décrit les peurs, les colères, les joies, l’amour, les incertitudes, et dépeint avec une remarquable justesse les paradoxes qu’adultes et enfants ont pu ressentir.
Qui sont nos alliés et nos ennemis dans cette France occupée par les Boches, bombardée par les Anglais, vendue par Pétain ?
Comment accueillir l’exil qui nous sépare de nos familles mais nous éloigne des horreurs de la Guerre ?
Comment se comporter face à ceux que l’on aime pour les protéger sans les trahir, pour les consoler sans les faire souffrir davantage ?

Bref, j’ai été tellement bluffé que mon résumé pourrait tenir en trois lettres : Wow !

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